C’est tellement inspirant de parler avec une entrepreneure qui se sent comblée par la vie. Une femme d’affaires qui est fière des réalisations qu’elle a accomplies avec son équipe et de celles qu’elle a réalisées dans sa vie personnelle.
C’est d’autant plus enrichissant de savoir comment elle est arrivée là dans sa vie, en connaître plus sur les difficultés qu’elle a vécues et comment elle les a surmontées.
Sonia a su s’entourer d’une superbe équipe, provenant du monde entier, dont elle est très fière. Son équipe est en mesure d’aider les entrepreneurs à propulser leur entreprise sur le Web grâce aux médias sociaux, afin d’atteindre leurs objectifs. Ils travaillent également la marque d’employeur et le marketing RH. Un nouveau service de création de sites Web est aussi offert.
Dans cet article, Sonia nous livre non seulement son parcours, ses mindsets de réussite, mais également les moyens qu’elle a utilisés pour se sortir des situations les plus difficiles.
Elle partage son histoire, en toute humilité, dans le but d’aider d’autres entrepreneur(e)s qui en auraient peut-être besoin.
Bonne lecture !
Stéphane.
Attirée par l’entrepreneuriat très jeune
Que veux-tu faire dans la vie ? Je veux être une « Business Woman » !
Voici ce qui était écrit dans l’album des finissants de Sonia (relu il y a seulement quelques années, lors des retrouvailles du secondaire). Cela l’a touchée de relire ce qu’elle avait écrit, mais pour y arriver, le chemin n’a pas été toujours aisé…
Son goût pour l’entrepreneuriat commence à l’âge de 14 ans. Durant trois ans, elle gère une petite entreprise de vente de jouets neufs dans les marchés aux puces. Bien que l’initiative vienne de ses parents, elle développe rapidement sa confiance en elle et un plaisir certain pour l’aventure entrepreneuriale. Elle se sent propriétaire de cette entreprise, autant que ses parents, et elle l’assume très bien ! Lorsqu’on lui demande : « Puis-je parler au propriétaire ? », elle n’hésite pas à répondre du haut de ses 14 ans : « C’est moi ! », avec fierté et assurance, me confie-t-elle.
Accroître ses compétences d’abord en tant qu’intrapreneure
Sonia commence sa vie professionnelle par un domaine qui l’attire vivement après ses études : le marketing. Durant 15 ans, elle a occupé un emploi dans le domaine des arts graphiques. Elle me précise qu’à cette époque, c’était un métier que l’on pouvait réaliser durant toute sa vie. Elle ne s’est donc jamais posé la question de savoir si elle voulait devenir une entrepreneure. À l’époque, elle ne connaît personne dans les affaires, parmi son entourage, qui pourrait l’inciter à prendre cette voie.
Elle sait cependant qu’elle a de l’attirance pour le monde des affaires, et les atouts nécessaires pour devenir une très bonne « intrapreneure », puisque cela lui laisse une certaine liberté d’action dans ses fonctions.
Durant sa carrière, elle a la chance d’avoir d’excellents employeurs qui lui font confiance, et qui lui offre la liberté dont elle a besoin pour s’émanciper dans son travail.
Elle gère ses horaires, crée des projets, donne des formations, fait du marketing, du développement des affaires, organise des événements d’importance… Tout est parfait pour elle ! Toutefois, il arrive parfois que la vie nous fasse passer par un autre chemin avant d’arriver sur son X, c’est ce qui est arrivé à Sonia.
Quand la vie vous guide vers NOTRE voie professionnelle
Après trois mises à pied en moins de cinq ans (secteur en forte décroissante), et lors du dernier renvoi (à la suite d’une réorganisation), elle doit prendre une grande décision : continuer en tant qu’intrapreneure ou se lancer à son compte.
Comme elle était déjà très active sur LinkedIn lors de son dernier emploi, elle questionne son réseau : « Devenir entrepreneur(e) ou travailler en entreprise ? » À sa grande surprise, elle reçoit plus de 150 réponses ! L’une d’entre elles lui permet de confirmer qu’elle a tout ce qu’il faut pour faire le grand saut. Elle vient d’un entrepreneur qui, à lui seul, possède cinq entreprises (elle profite de l’occasion pour le remercier ; il s’appelle Eric Marcoux). Elle constate que sa présence active sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années, avant même sa mise à pied, lui a permis de se créer une communauté et de bâtir sa notoriété.
Elle voit donc cette fin d’emploi comme une opportunité et fait le choix de vibrer avec ses valeurs… en tant qu’entrepreneure !
Nul besoin d’un contexte idéal pour entreprendre son projet d’entreprise
Se retrouvant nouvellement dans un contexte de mère monoparentale à l’âge de 45 ans, vivant dans un petit logement, elle se lance, seule, devant son ordinateur, et utilise comme bureau sa table de cuisine. Pour réaliser ce défi, il lui faut non seulement beaucoup de courage (n’ayant pas prévu ce plan), mais elle doit également retirer une grande partie de ses REER.
Ouf, juste d’y penser, je me rappelle avoir le vertige !
Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’elle travaillera durant les trois premières années dans ces conditions pour bâtir son entreprise. Au-delà de la détermination et de la persévérance que cela exige, elle croit très fort en elle et dans sa capacité à réussir. Elle me confie n’avoir jamais douté de ses compétences. Il lui est aisé d’utiliser et de partager ses connaissances et ses outils avec ses clients.
Lorsque nos capacités servent de tremplin pour se lancer à son compte
Pour générer des revenus, elle continue de donner une formation qu’elle a conçue lors de son dernier poste. Rien n’arrive pour rien dans la vie. Fort heureusement, elle peut entièrement s’appuyer sur son expérience en développement des affaires et en marketing, ainsi que sur la notoriété qu’elle avait déjà acquise durant sa carrière.
Après quelques mois, elle se heurte à son premier obstacle
Elle continue sur sa lancée avec la certitude qu’elle est sur la bonne voie. Pourtant, après quelque temps, elle réalise qu’elle ne peut pas vivre financièrement uniquement en donnant de la formation sur LinkedIn. Elle est confrontée à sa première remise en question : « Ai-je pris la bonne décision ? Me suis-je trompée ? ».
C’est là qu’elle fait connaissance avec un nouvel ami mental… son hamster 😉 qui la harcèle de pensées stressantes.
Après environ une année en vivant à son compte, elle fait une crise d’anxiété majeure et perd tous ses repères ! (Elle doit même rester quelques jours dans un centre de crise). C’est signe que cela peut arriver à n’importe qui me dit-elle.
Avant cette journée, j’étais la femme d’affaires que je pensais devenir, et le lendemain,
je n’étais plus rien !
Une connaissance spécialisée en santé mentale lui propose de revenir faire ce qu’elle aime le plus dans la vie. C’est ce qu’elle décide de faire. Après trois semaines, elle s’en sort en focalisant son attention sur le présent, et recommence à se faire confiance comme entrepreneure.
Pour s’aider financièrement, elle décide de donner deux conférences dans une même journée, et ce, même si trois semaines auparavant, elle était au plus bas. Elle n’a pas le choix. Cela lui a demandé beaucoup de courage et d’énergie, mais elle est fière de l’avoir fait, bien qu’après, elle soit épuisée.
J’étais épuisée, mais fière de m’être remise en selle.
À la suite de cet événement, elle s’entoure de gens qui lui sont complémentaires dans l’exécution de ses contrats. Elle prend également soin de se développer elle-même et de se rebâtir une solide confiance. Elle médite, elle exerce le yoga, elle s’entraîne, socialise avec ses amis, développe son réseau… En résumé, elle remet de l’équilibre dans sa vie.
Il faut trouver les outils, les ressources et savoir bien s’entourer pour s’aider
à surmonter les difficultés.
Sonia bénéficie maintenant d’un nouvel état d’esprit et de nouvelles habitudes pour faire face à ses défis. Cela l’amène à vivre d’une nouvelle façon, plus sereinement. Pour s’assurer de maintenir son bien-être, elle suit des formations en développement personnel qui l’aident à maîtriser sa bête et à focaliser sur l’équipe.
Elle me confie que cette expérience lui sert encore beaucoup aujourd’hui, puisque lorsqu’elle ressent une certaine fragilité, et que son ami hamster revient, elle s’efforce de ne pas l’écouter (en lui montrant qui est la patronne) en se concentrant sur ce qu’elle doit faire, puis elle RESPIRE et se répète de faire confiance en la vie. Sinon, en cas ultime, elle parle de ses inquiétudes à sa garde rapprochée (ex. : son coach).
Oser demander de l’aide financière et créer une nouvelle marque !
Croyant fermement au potentiel des médias sociaux pour le développement des affaires, elle va à la recherche de plusieurs formes de soutien. On peut percevoir, encore aujourd’hui, combien elle est reconnaissante d’avoir reçu du soutien pour le développement de sa nouvelle marque d’entreprise. Elle a été épaulée par des ressources du CLD, par les formateurs de l’école d’entrepreneuriat de Fierbourg et elle a reçu de l’aide financière avec Emploi Québec (STA).
Grâce à ces aides et à ses nouveaux alliés d’experts, son entreprise croît afin de créer Équipe Sonia Bouchard.
Avant-gardiste malgré elle avec le télétravail comme modèle d’entreprise
Sonia se dit être la meilleure ambassadrice pour valoriser le télétravail, puisque cela fait déjà plus de 8 ans qu’elle collabore ainsi avec son équipe et ses clients. Elle est le parfait exemple que cela fonctionne (dans certaines industries bien sûr) !
Les avantages sont nombreux : aucune pénurie de main-d’œuvre dans ses domaines de compétences puisqu’elle a accès aux ressources humaines de la planète entière. Par exemple, lorsqu’elle partage un poste, les gens répondent rapidement et en grand nombre.
La valeur qu’elle priorise par-dessous tout dans ce mode de fonctionnement, c’est la qualité de vie de chacun. Auparavant, lorsqu’elle était employée, elle faisait beaucoup de route. En plus d’être épuisant et moins efficace, cela affectait sa qualité de vie.
Pour elle, les travailleurs autonomes et pigistes ont la même motivation de bien servir les clients, elle a donc confiance en eux. De plus, ils ne sont pas payés au salaire, mais aux mandats. Ils peuvent travailler de partout, de jour ou de soir, cela ne la dérange pas, tant que le mandat est effectué dans les délais prescrits. Elle travaille actuellement avec des personnes qui ont jusqu’à six heures de décalage horaire avec elle.
Le secret pour bien s’entourer et se doter d’une structure solide
Elle m’a fait rire en me disant qu’elle affirme avoir une « ceinture noire pour déléguer ». Elle se dit agir comme la chef d’orchestre des projets afin de garder le contrôle sur la gestion des mandats. Elle s’est assurée de s’entourer de gens de confiance qui ont les mêmes valeurs qu’elle : le service client, le plaisir, la famille, la flexibilité d’horaire ainsi qu’une fierté d’accomplissement. Aucune personne bougonneuse ne fait partie de son équipe. Que des gens positifs et passionnés !
Le négatif ne fait pas partie de ma vie.
Sur le plan technique, cela signifie une bonne structure et une bonne communication entre tous les membres afin de rendre le travail plus efficace et plus agréable. Une rencontre hebdomadaire pour faire un compte rendu est aussi prévue.
La qualité des communications écrites est aussi importante : synthétiser les messages courriels en réduisant les textes, utiliser des points de forme, etc. Le temps des collaborateurs est aussi comptabilisé en ligne pour chacun des mandats. Il faut s’assurer également de parler avec les clients quelques fois par semaine pour bien suivre l’évolution de leurs besoins.
Pour les mandats et les nouveaux services, oser demander l’avis de son équipe fait aussi partie des caractéristiques de son leadership.
Les 10 clés de sa réussite
Le succès pour Sonia, c’est se réaliser en étant en lien avec nos valeurs profondes (humaines, respect, plaisir, authenticité, honnêteté, atteinte des buts, liberté, paix …). L’argent est important bien sûr, mais en second plan ; c’est la résultante, disons. Voici les fondations de son succès :
- Pouvoir compter sur une équipe extraordinaire. D’abord, on se doit de reconnaître nos valeurs et ce que l’on veut comme qualité de vie. Puis, il nous faut nous entourer d’experts qui valorisent les mêmes priorités. Ce qui ressort le plus dans le succès de l’entreprise de Sonia, c’est qu’elle a misé sur une équipe qui lui ressemble et en qui elle peut avoir confiance. Soit, un réseau d’experts comprenant des gens humains, sympathiques, authentiques et proactifs.
- Mindset d’entreprise. Son but est de devenir moins indispensable pour son entreprise, elle donne donc beaucoup de liberté en déléguant. Cela responsabilise l’équipe et les partenaires sont plus heureux puisqu’ils se sentent appréciés et respectés. Pour renforcer ce sentiment, elle remercie, félicite et récompense son équipe. Elle est fière de son leadership. Sa fille fait aussi partie de son équipe et celle-ci lui dit souvent à quel point elle est une bonne patronne. 😊
- L’intuition. Son extrême sensibilité l’aide, par exemple, à bien choisir les membres de son équipe, afin que ce soit un bon « fit » pour tous.
- Investir sur soi. Elle priorise les services de coachs pour l’aider durant les moments difficiles, mais aussi pour se mettre au défi davantage. Cela permet, entre autres, de renforcer sa confiance. Elle vient justement de commencer un programme de 100 jours avec François Lemay, qui est davantage axé sur la mise en pratique de nouveaux apprentissages. Elle sent qu’elle devient une meilleure personne, entrepreneure, employeur et femme. Et elle s’est aussi alliée à un coach d’affaire extraordinaire : Alexandre Vezina. Elle se sent très privilégiée qu’il ait accepté de la prendre comme cliente, car il est très demandé.
- Routines et rituels. Le yoga, la méditation et la respiration lui permettent de maintenir son niveau d’énergie et de performance de façon optimale. Elle dit ne pas avoir de difficulté à se lever le matin, car elle est une personne passionnée et très disciplinée de nature.
- Surmonter la peur de l’inconnu. Pour Sonia, les expériences qui lui permettent de sortir de sa zone la font grandir. Cet article en est un bel exemple, ainsi que sa nouvelle entreprise Somik immobilier, à la suite d’une formation dans le domaine, qui lui permet de faire les choses différemment afin d’assurer une meilleure sécurité financière pour son avenir en faisant de l’investissement immobilier.
- Assumer son parcours. Ses expériences, c’est ce qui lui a permis d’être QUI elle est malgré les hauts et les bas qu’elle a vécus. Au lieu de dire que c’est à CAUSE de… elle dit plutôt que c’est GRÂCE à… qu’elle est devenue la personne qu’elle est aujourd’hui.
- Mindset de l’apprenant. Elle lit beaucoup et elle prend soin de garder ses connaissances à jour dans son expertise, en suivant des formations techniques.
- Perception de la concurrence. Elle préfère porter son attention vers l’avant et utiliser son énergie sur la création d’une offre distinctive plutôt que de se comparer à ses compétiteurs.
- Perception positive des feedbacks de clients. Sonia est très sensible à la satisfaction de la clientèle. Considérant que l’entreprise porte son nom personnel, il est prioritaire pour elle que le client soit ultra satisfait. À propos des insatisfactions, elle prend les commentaires très au sérieux et elle les voit comme une source d’améliorations Il ne faut pas les prendre personnellement, mais plutôt adopter une attitude de meaculpa, partage-t-elle avec moi.
Quand la contribution dans la société permet de rester connecté à ses valeurs
Sonia s’implique au YWCA comme ambassadrice depuis plus de sept ans. Elle a eu la chance aussi de marrainer une personne dans le besoin. Elle est bien placée pour comprendre que l’enjeu de la santé mentale peut atteindre toutes les classes sociales. Un jour, ta vie est très confortable puis, du jour au lendemain, ton cerveau peut t’amener à penser autrement et à vivre de l’anxiété, ça peut arriver à tout le monde, me dit-elle. Son implication lui permet aussi de garder les valeurs à la bonne place et aussi de ressentir de la gratitude pour apprécier ce qu’elle a dans sa vie.
En terminant, elle se sent plus que jamais sur son X (malgré parfois les périodes plus anxieuses). Elle se dit être une femme comblée, en étant la mère d’une belle grande fille de 25 ans, en ayant une superbe équipe, un excellent réseau sur qui elle peut compter, et qu’elle priorise sa santé physique et mentale.
Je sais que je suis privilégiée de faire le plus beau métier du monde… celui d’entrepreneure.
Je vous invite à rencontrer cette femme généreuse, avec une belle humilité et une grande sensibilité.
Pour en savoir plus sur Sonia
Les gens qui l’inspirent
Je lui ai demandé si elle avait des personnes qui l’influencent en tant qu’entrepreneure. Pour n’en nommer que quelques-uns, il y a Madame Henkel, Alexandre Vezina, Sylvain Boudreau, Dominique Brown, Serge Beauchemin, Ghislain Larochelle (immobilier), François Lemay (développement personnel, formation en cours), Jean-Marie Lapointe et bien d’autres.
Se préparer pour l’entrepreneuriat
Avec le recul aujourd’hui, même si, à l’adolescence, elle avait le goût de voler de ses propres ailes, elle ne croit pas qu’elle aurait été prête à se lancer. L’avantage d’avoir été en emploi durant plusieurs années, c’est d’avoir développé la solidité, la crédibilité, sans compter la maturité 😉
Pour en savoir plus sur l’entreprise Équipe Sonia Bouchard
Site Web : https://soniabouchard.ca/
La mission :
Propulser les entreprises dans leur développement des affaires;
Augmenter leur visibilité, leur notoriété, etc ;
Développer une marque employeur forte;
Trouver les meilleurs candidats;
Vendre plus…
Et tout cela, grâce aux médias sociaux et au marketing Web !
Crédits photos : Sophie Grenier Photographe