Eh bien, dépendamment de la valeur qui est en jeu, notre cerveau nous influence à notre insu !
C’est toujours aussi fascinant de constater à quel point on peut devenir plus sensible face aux décisions qui touchent notre « survie ». Que ce soit avec nos clients d’affaires, pour garder son emploi ou pour entretenir une relation amoureuse ou familiale.
En fait, peu importe le contexte, si on perçoit une menace potentielle à notre santé ou notre style de vie par exemple, c’est le même processus qui s’active sans notre volonté : c’est la partie de notre cerveau assurant la survie qui prend les commandes et suggère des actions pour « nous protéger ». Son premier réflexe ? C’est d’éviter la douleur! Ça devient notre motivation première. Et ce, peu importe si la douleur est réelle ou irrationnelle. Uniquement dans le but d’assurer notre survie, pas de notre bonheur ou notre épanouissement.
La douleur perçue peut prendre plusieurs formes selon notre degré de tolérance émotionnelle et psychologique…
Voici une liste de mots liés à des sensations ou perceptions qu’on associe à la douleur ou à l’inconfort :
La peur, la douleur émotionnelle, la violence psychologique, la douleur physique, etc.
Plus précisément : la crainte de perdre un bon client si on augmente ses prix, demander une augmentation de salaire à son employeur, la peur d’affecter sa crédibilité si on délègue, la peur de ne pas paraître professionnel (de perdre la face), de perdre contact avec un être cher si on ne pense pas comme lui, l’ennui, la tristesse, la peur de déplaire ou de décevoir, d’être rejeté d’un groupe ou d’être jugé, la privation, la crainte de l’inconnu, … Et j’en passe.
Comme tu peux le constater, il y a beaucoup d’occasions qui peuvent produire des sensations plus ou moins inconfortables, et ce, même dans une seule journée !
On a tendance à sous-estimer l’influence de ce processus sur les décisions importantes auxquelles on est confronté, que l’on croit souvent à tort provenir de notre libre-arbitre.
En fait, ce serait la majorité de nos décisions qui proviendraient de ce processus mental automatisé.
Donc ce qui est important de retenir, c’est qu’avec ce type d’état d’esprit (mindset), on n’est pas en contrôle de notre vie… mais plutôt en mode réactif face à quelque chose qui nous incommode. Ce qui est très différent.
Par conséquent, les résultats ces deux modes d’action seront complètement différents. Ex. : je parlais récemment avec un entrepreneur qui me disait que s’il s’était lancé plus tôt en affaires, il aurait beaucoup plus d’actifs aujourd’hui. Mais ses craintes, qui se sont révélées fausses, l’en ont empêché à l’époque.
À force d’éviter ces sensations déplaisantes, on développe l’habitude de prendre des décisions rapides juste dans le but de calmer ces sensations inconfortables pour nous. C’est très inconscient. Un cercle vicieux s’ensuit puis on perd peu à peu le pouvoir sur notre vie puisqu’on tombe en mode machinal.
Un bon exemple que je constate souvent c’est lorsqu’une personne (entrepreneur, professionnel, parents, …) arrive au point où il doit déléguer des tâches afin d’alléger son travail. On est porté à croire que celle-ci trouve difficile de déléguer parce qu’elle a un manque de confiance envers la qualité de travail effectué par quelqu’un d’autre. C’est en partie vraie. Mais l’un des autres motivations plus fortes, serait parce que cette personne dit ne pas avoir suffisamment de « patience » pour attendre que la personne ait terminé la tâche. Celle-ci reprendra donc la tâche et la fait elle-même, une réaction que l’on voit souvent.
Conséquence, elle a plus de pression sur les épaules et elle se retrouve à travailler plus d’heures, ce qui hypothèque sa santé, la qualité de ses temps libres et ses relations. À long, terme, il peut survenir un burnout ou une démotivation profonde et ralentir les activités de l’entreprise.
Mais qu’est-ce qu’elle évite au juste ? Pourquoi ne pas se concentrer à devenir plus « patiente » ? C’est qu’en fait, ce qu’elle évite, c’est l’inconfort lié à son sentiment d’impatience. Plus précisément, elle ne tolère pas la « sensation liée au sentiment d’impatience ». Réaction : elle cherche à soulager cet inconfort en faisant tout par elle-même. Et tant que ce reflexe n’est pas compris, le pattern va se perpétuer et ce, même dans sa vie personnelle.
Une des choses que j’ai constatées en affaire, c’est que les gens qui réussissent ont appris à gérer et à surpasser leurs inconforts. Ils n’hésitent pas à faire ce qui doit être fait, et ainsi, élargir leur zone d’action avec plus d’assurance.
Dans la vie, on n’a que ce que l’on tolère.
Tony Robbins
Annonceur
Il y a une grande différence entre une action pour « soulager une peur ou une douleur » et une action qui nous « procure de la joie ou un sentiment d’épanouissement ». Même si la sensation de satisfaction finale se ressemble, la première action peut engendrer une dépendance, tandis que l’autre permet de bâtir une solide confiance et estime de soi. SB
Comment cela s’applique dans le contexte socioéconomique actuel
J’ai appris ces deux dernières années que lorsqu’on se place dans un état de panique ou de crainte, notre concentration nous fait perdre momentanément l’accès aux autres parties de notre cerveau qui produisent nos idées créatives, entrevoient les opportunités et les solutions, génèrent la motivation et l’espoir d’un avenir meilleur pour nous.
J’ai parlé avec plusieurs personnes depuis deux ans. Par curiosité, je leur ai demandé si toutes leurs décisions étaient prises de leur plein gré. Ils m’ont répondu oui à 95 %. J’ai alors souri et continué la discussion jusqu’à ce que leur côté spontané parle pour eux et me dévoile les vraies raisons : « J’ai choisi d’agir ainsi parce que j’étais tanné ou fatigué de… je ne voulais plus subir ceci ou cela… j’étais trop impatient… » et bam, le pot aux roses est dévoilé !
À chaque fois, c’est pour éviter quelque chose de désagréable. Et c’est en creusant un peu que l’on peut découvrir le véritable pourquoi, la vraie motivation qui nous pousse à prendre une décision. La bonne nouvelle, c’est que lorsque tu connais la vraie raison qui te fait agir (réagir plutôt), tu découvres alors que tu as le pouvoir de choisir une raison plus constructive pour toi!
À l’inverse, laisser notre cerveau prendre des décisions en mode survie sur une longue période a un impact majeur sur notre état d’esprit et notre perception du monde. Si on ne fait rien, on finit par développer une mentalité de plus en plus limitée et celle-ci nous fait prendre des décisions à l’opposé de nos aspirations profondes puisqu’elle est en mode « protection ». Bref, on finit même par s’empêcher de vivre à force de réagir ainsi.
Une solution pour réduire l’influence de cet automatisme?
C’est de s’entraîner à apprivoiser ce genre de sensation, et surtout à la transformer afin de ne plus ressentir cette résistance qui nous empêche de faire des choix plus bénéfiques pour nous.
C’est là que réside ton pouvoir pour changer ta vie et atteindre ta vraie liberté. Parce que tant que tu es inconsciemment en réaction, tu n’es pas libre. Mais lorsque tu deviens conscient de ce processus et que tu interviens à temps pour l’aligner à ton avantage, tu as le pouvoir de changer tes pensées, tes décisions, tes actions et donc ton avenir ! Et tu peux transformer le sentiment d’anxiété à l’enthousiasme. (Se référer à l’exemple à la fin de l’article)
Relâcher le mode survie permet également d’être plus à l’écoute de son intuition.
Depuis des années, je m’intéresse aux comportements humains et à la psychologie. Pour moi, notre cerveau est notre premier outil de travail et d’apprentissage. Et pourtant, la plupart des gens passent leur vie sans même connaître son mode de fonctionnement de base. De mon côté, au contraire, j’en ai fait ma passion!
En terminant, je te mets au défi de réévaluer tes choix de l’année 2021 avec ce nouveau regard… 😉 et de planifier tes buts pour 2022 afin qu’ils soient plus en réelle cohérence avec tes valeurs, tes aspirations et ton rythme.
Je t’invite également à faire une liste des opportunités (inconfortables ou non) qui sont présentes actuellement dans ta vie.
À lire sur le même sujet : L’importance de développer une mentalité entrepreneuriale pour réussir son projet d’affaires
Merci pour ton intérêt pour cet article, à bientôt!
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Je suis le fondateur de l’entreprise Mindset Entrepreneur, je vis présentement au Costa Rica pour quelques temps afin de vivre l’un de mes rêves, celui d’entrepreneur nomade!
Tu as un rêve ou un défi professionnel que tu désires réaliser cette année ? Ça me fera plaisir de t’assister et d’échanger sur tes possibilités avec un coaching privé.
Que tes actions de l’année 2022 soient davantage alignées sur le style de vie auquel tu aspires !
Stéphane
Complément d’infos :
Le processus de décision est beaucoup plus complexe et j’ai choisi de présenter seulement une partie du processus pour cet article. Je parlerai de d’autres processus dans les futurs articles.
Exemple d’un choix réactif versus proactif : tu souhaites voyager dans le but de « fuir » les conditions de vie actuelles ? Si c’est le cas, soit conscient que c’est une motivation liée à un état réactif. Ça peut être pour ton bien à court terme mais cette décision peut aussi te nuire à long terme si tu n’évalues pas la situation dans sa globalité. Pour ce faire, change ta motivation. Par exemple, tu pourrais choisir de partir vivre dans un pays qui vibre plus en concordance avec tes valeurs et qui te permet de t’épanouir. Les opportunités et les moyens d’y parvenir seront probablement bien différents dans les deux cas.
Autre exemple. On vit tous du stress et c’est naturel. Mais la façon de le gérer est très différent pour chacun d’entre nous. Parler devant une foule peut être très stressant. Pourtant, il y a des gens qui sont enthousiasmés à réaliser ce défi, tandis que la majorité des gens sont traumatisés juste à l’idée d’y penser ! Mais en réalité, c’est la même situation.
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