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Comment se relever d’un échec

par Véronique Cyr

Prendre de mauvaises décisions d’affaires et s’en relever

Le chemin n’est jamais facile. Il y aura des embûches et de mauvaises décisions. Y en a-t-il d’évitables? Oui. Du moins celles contées candidement par quatre jeunes entrepreneurs un soir de mars à Québec. D’entrée de jeu, l’animateur qui a connu sa part de difficultés raconte que lors d’un échec ce sont les trois éléments suivants que nous perdons : du temps, de l’argent et de l’espoir.

Cette phrase a trouvé écho chez la soixantaine de personnes dans la salle ayant répondu à l’invitation pour cet événement appelé Fails Stories, l’échec comme levier. Animée par Sylvain Boudreau, du Moi inc., la soirée a été organisée par la Jeune Chambre de commerce de Québec, le Carré des affaires FSA ULaval-Banque Nationale et l’École d’entrepreneuriat de Québec.

À la base, l’entrepreneur est une personne qui ose aller de l’avant. Alors, pouvoir rebondir d’une situation difficile lui servira longtemps : tirer des leçons pour lui-même et pour les autres, inventer des solutions créatives et parfois, inspirer son équipe et ses pairs. N’empêche qu’il y a des situations qu’ils auraient préféré gérer autrement.

Des erreurs dont ils se seraient passés

Plusieurs sujets ont été abordés au cours de la soirée. Les entrepreneurs à l’avant ont partagé sans pudeur leurs parcours, ponctués de hauts et de bas. Des discussions ont aussi eu lieu entre les participants regroupés judicieusement par les organisateurs en tables rondes. Voici donc quelques leçons et solutions entendues.

Carte de crédit et flux de trésorerie (cash flow)

Éviter d’emprunter de l’argent avec sa carte de crédit personnelle assortie d’une marge de 18 %. Cela devient difficile de s’en sortir ensuite. Cependant, le fondateur du fabricant de complets pour homme Surmesure Vincent Thériault, la carte de crédit a été la meilleure solution au début. Si c’était à recommencer, son frère cofondateur et lui feraient la même chose.

D’autres options existent pour obtenir un apport d’argent important, dont les concours et les subventions. Le printemps est souvent la période des concours et la visibilité qu’ils procurent peut aussi avoir un effet considérable sur votre entreprise. Le sociofinancement est aussi une avenue fort intéressante. Dans l’assistance, Marianne Lirette de l’Académie de la relève entrepreneuriale-CDPQ à l’Université Laval ajoute que la prévente d’un produit dans le cadre ou non d’une campagne de sociofiancement apporte plusieurs autres avantages. Elle explique que « l’abondance d’argent peut mener à de très mauvaises décisions, parce que ce sont des décisions artificielles. Y a rien de mieux que des ventes (la réalité) pour t’amener dans la pérennité ».

Partenariat d’affaires précipité

Éviter de s’associer (vendre des parts) avec une personne que l’on connait peu pour investir rapidement de l’argent dans l’entreprise. Justine Gaignard-Parent de Guépard Communications explique qu’il faut prendre le temps de comprendre les visions de cet investisseur et de travailler ensemble avant de sceller l’entente. De plus, elle sait dorénavant qu’une convention d’actionnaires coûte moins cher à finaliser qu’une séparation douloureuse. Pour sa part, un homme d’affaires expérimenté conseille de clarifier entre les actionnaires qui prend la décision finale. Lorsqu’il y a plusieurs actionnaires, il vaut mieux avoir une seule paire de mains sur le volant, afin d’éviter des disputes et de bloquer la machine.

Un plan d’affaires béton

L’ère est au modèle d’affaires évolutif. L’arrivée des technologies de l’information permet l’acquisition rapide de données et permet d’avoir un portrait presque instantané de son entreprise. Ajoutons un contexte de grande concurrence et voilà plusieurs éléments qui vont remettre en question les idées et les décisions de l’entrepreneur. À lui de se retrousser les manches et de trouver des solutions. Attention, on ne parle pas ici de gérer uniquement avec intuition sans planification. Au contraire, bien connaitre son entreprise permet de mieux négocier les virages qu’il y aura inévitablement à prendre.

Rester isolé

À un moment où l’autre, l’entrepreneur vient à jouer plusieurs rôles. S’il est important de savoir comment fonctionnent les choses, il est primordial de s’entourer de personnes compétentes pour les exécuter. L’animateur Sylvain Boudreau explique qu’il doit y avoir deux piliers dans une entreprise. À l’image du baseball, il faut un lanceur et un receveur. Deux positions très essoufflantes à tenir par une seule personne! Par ailleurs, l’entrepreneur doit aussi pouvoir compter sur la présence de mentors ou de confrères de réseaux d’affaires. L’entrepreneur y créera des relations solides qui l’aideront à différentes étapes de son parcours.

La soirée Fails Stories, l’échec comme levier a été capté sur vidéo. Il est possible d’en visionner des extraits à partir de la page Facebook de la Jeune Chambre de commerce de Québec.

 

Rédaction par :

Véronique Cyr
CYR Rédaction – Traduction – Communication

Un merci spécial à Caroline Roberge pour la révision et la correction.

Crédit photo : https://fr.freepik.com/

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